...En France,
l’immigration comme phénomène véritablement
collectif ne date que du XIXe siècle, dans un contexte,
celui de la révolution industrielle, qui encourageait d’importants
flux migratoires afin de satisfaire les besoins en main d’œuvre.
C’est lors du recensement de 1851 que les étrangers
sont pris en compte pour la première fois dans la population
française, dont-ils ne représentent alors que 1%
de la population totale, soit 380.000 personnes. A la veille de
la Première Guerre mondiale, en revanche, le nombre de
ressortissants étrangers dépasse le million (dont
40% nés sur le territoire national).
Une seconde vague d’immigration a lieu après 1918
pour compenser le déficit démographique consécutif
après la guerre. L’origine des immigrés se
diversifie et ne se limite plus aux régions frontalières
du Nord et de l’Italie, mais s’étend à
l’Europe centrale.
Une troisième vague d’immigration est consécutive
à la Seconde Guerre mondiale et concerne principalement
les pays du Maghreb et du sud de l’Europe.
...En 1974,
après la suspension de l’immigration officielle,
une moyenne de 100.000 étrangers immigre en France tous
les ans en fonction de critères précis. A la fin
du XXe siècle, l’immigration est majoritairement
composée de ressortissants d’Afrique noire et d’Asie.
La crise de 1929 a des répercussions immédiates
sur le droit de l’immigration puisque sont mises en place
un certain nombre de mesures visant l’instauration de quotas
de la main-d’œuvre étrangère. Cette période
est également marquée par une forte xénophobie
dans l’opinion publique. En effet, le gouvernement de Vichy
remet en cause le principe même de la reconnaissance de
droits aux étrangers par un certain nombre de lois, qui
ont été annulées à la Libération.
Il fallait compenser les pertes humaines dues à la guerre
par un apport de main d’œuvre étrangère
afin de reconstruire la France.
A la fin des années soixante la maîtrise de l’immigration
est devenue un véritable problème lorsque la croissance
économique a commencé à ralentir, puis, après
le choc pétrolier de 1973, quand la soudaine augmentation
du chômage a rendu l’opinion française extrêmement
sensible à la présence d’étrangers
en France, certains considérant que ces derniers occupaient
des emplois dont seraient privés les français. Les
conditions d’entrée des étrangers en France
ont alors été durci, et les cas pouvant donner lieu
à une mesure d’expulsion du territoire français
ont été étendu.
...En France,
Paris reste l’un des symboles de l’immigration. En
effet, Paris reste une ville composée de plusieurs quartiers
dits typiques d’un pays ou d’un continent : par exemple,
il y a les quartiers Stalingrad et Barbès dont les habitants
représentent une majeure partie de l’Afrique (Maroc,
Algérie, Tunisie, Mali, Sénégal …)
mais aussi des quartiers composés par des populations d’origine
asiatique, comme Belleville, ou Paris XIIIe appelés le
"Chinatown de Paris".
...C’est
ainsi que nous avons choisi d’étudier la communauté
asiatique à Paris. Par conséquent, nous avons pris
l’initiative d’insérer notre sujet dans le
thème de la frontière parce qu’elle apparaît
ici comme un "fossé" entre l’immigration
et l’intégration.
...Tout ceci
nous a amené à nous poser le problème suivant
:
Paris
est-elle un espace d’intégration ou au contraire
un espace d’intégration partielle pour la Communauté
Asiatique
?